Biographie de Jean-Marie Guyau

 

    Mort jeune, à l’âge de 33 ans, mais d’une fécondité exceptionnelle, l’oeuvre de Guyau est pourtant une philosophie mûrie par une méditation continue, dès son plus jeune âge, des humanités classiques.

    Malheureusement, les documents de la famille Guyau ont disparu, ce qui restreint très fortement les informations biographiques que nous pouvons fournir sur Jean-Marie.



    Né à Laval, en Mayenne, en 1854, d’où il partira 3 années plus tard avec sa mère, en direction de Paris, Guyau s’enthousiasme très jeune pour Platon, Epictète, Kant. C’est le stoïcisme, vécu, médité et incorporé très jeune, qui lui insufflera son courage et sa sérénité devant la mort même.


    Il traduit alors et commente le Manuel d’Epictète.


    Il est licencié ès-lettres à 17 ans.


    A 19 ans, il écrit un grand mémoire couronné par l’Académie des sciences morales, et qui sera plus tard publié en deux volumes : La morale d’Epicure (publié en 1878); La morale anglaise contemporaine (publié en 1879).


    A 20 ans, il enseigne au lycée Condorcet. Dès cette époque, il manifeste des signes d’épuisement ; il quitte alors l’enseignement et commence à chercher un climat plus adapté à sa santé chancelante, d’abord sur la côte atlantique (à Biarritz), puis vers la Méditerranée.


    En 1881, il publie les Vers d’un philosophe, recueil de poèmes écrits dans un style simple, mais tentant d’exprimer dans la sphère de l’affect des concepts philosophiques.


    A Menton, dans le sud-est de la France où il a élu domicile, il composera : les Problèmes de l’Esthétique contemporaine (1884); l’Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (1885) ; et L’irréligion de l’avenir (1887).


    Il meurt à l’âge de 33 ans à Menton.


    Seront ensuite publiés à titre posthume par son beau-père Alfred Fouillée : Education et hérédité (1889), L’art au point de vue sociologique (1889), ainsi que La genèse de l’idée de temps (1890).

Présentation rapide de la vie de Guyau.